2. Juli 2005

Quitt

 

Car dorenavant etant quitte, quelle contenance auray je? Croiez que je auray maulvaise grace pour les premier moys, veu que je n’y suis je nourry ne accoustumé. J’en ay grand paour. D’aventaige, desormais ne naistra ped en tout Salmiguondinoy qui ne ayt son renvoy vers mon nez. Tous les peteurs du monde, petant disent: „Voy là pour les quittes!“ Ma vie finersa biens toust, je le praevoy. Je vous recommande mon Epitaphe et mourray tout conficts en pedz. Si quelque jours, pour restaurant a faire peter les bonnes femmes en extreme passionde colicque venteuse, les medicamens ordinaire ne satisfont au medicins, la momie de mon paillard et empeté corps leurs sera remede praesent. En prenent tant peu que direz, elles peterons plus qu’ilz entendent. C’est pourquoy je vous prirois voluntiers que de debtes me laissez quelque centurie.

 

Car dorénavant, si je suis quitte, quelle allure aurais-je? Croyes bien que je ne serai pas à mon aise les permiers mois, vu que je ne suis ni dressé, ni accoutumé à cela. J’en ai grand-peur. De plus, désormais il ne naitra pas un pet dans tout le Salmigondinois, qui ne soit renvoyé en dirextion de mon nez. Tous les péteurs du monde, en pétant disent“Voilá pour ceux qui sont quittes!“ Ma vie pendra bientot fin, je le prévois. Je vous confie le soin de mon epitaphe. Et je mourrais tout confit en pets. Si un jour, comme stimulant pour faire péter les vonnes femmes en proie à une terrible coliqui venteuse, les medicaments ordinaires ne donnent pas satisfacition aux medicins, ils auront un remède à leur disposition: la momie de mon pauvre corps plein de pets. Si peu que vous leur disez d’en prendre, leurs pets surpasseront l’entendement des médicins. C’est pourquois je vous prierais volontiers de me laissez une bonne centaine de dettes.

 

 

Denn von nun an, wenn ich quitt bin, welche Haltung werde ich noch haben? Glauben Sie, mir wird nicht wohl sein, die ersten Monate, dessen weder genährt noch gewöhnt. Davor habe ich die große Furcht. Mehr noch, nunmehr wird es keinen Furz in diesem Lande geben, der nicht gegen meine Nase geschickt worden wäre. Alle Furzer der Welt werden furzend sagen: „Hoppla, der ist für die, die quitt sind.“ Mein Leben wird eine rasches Ende finden, sehe ich voraus. Ich vertraue Ihnen mein Epitaph an. Ich werde eingelegt in Fürzen sterben. Wenn eines Tages, um die guten, an schwerabgängigen Darmwinden leidenen Frauen zum Fahrenlassen zu verhelfen, die gewöhnlichen Medikamente, die Ärzte nicht mehr zufriedenstellen, dann wird die Mumie meines geilen und eingefurzten Leibes ein augenblickliches Mittelchen hergeben. Allein so viel einnehmend wie verschrieben, werden die Damen mehr furzen als beabsichtigt. Dies ist, warum ich Euch bereitwillig bitte, mir ein bisschen Hunderstel meiner Schulden zu lassen.

 

Rabelais, François: Gargantua und Pantagruel

 

Deutsche Übersetzung von Carola Deye

 

Ausstellung von Carola Deye im Ausstellungsraum Trottoir, Hamburger Hochstraße 24, Hamburg, bis Mittwoch, 6.7. 2005, Tag und Nacht